Simon Stévin
né à Bruges en 1548, décédé à La Haye en 1620
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Mathématicien et ingénieur néerlandais, Stévin fonda la science de l'hydrostatique en montrant que la force exercée par un liquide sur une surface dépend de la hauteur du liquide et de l'aire de la surface.
Etant quartier-maître dans l'armée des Pays-Bas, Stévin inventa une manière d'inonder des terres sur le chemin d'une armée envahissante en ouvrant des écluses placées dans des digues. Il fut un ingénieur remarquable qui construisit des moulins à vent, des écluses et des ports. Il conseilla le prince d'Orange pour la construction de fortifications lors de la guerre contre l'Espagne.
Auteur de 11 livres, Stévin apporta des contributions significatives à la trigonométrie, à la géographie, aux fortifications et à la navigation. Dans Wereldschrift il défendit le système héliocentrique de Copernic. Inspiré par Archimède , Stévin écrivit des ouvrages importants en mécanique.
Dans le livre De Beghinselen der Weeghconst publié en 1586, apparaît le théorème du triangle des forces qui donna une impulsion à la statique. En 1585 il publia La Theinde dans laquelle il présenta un traité élémentaire et complet des fractions décimales. Bien qu'il n'en fut point l'inventeur (elles avaient été utilisées par les Arabes et les Chinois longtemps avant l'époque de Stévin), il introduisit leur usage en mathématiques. Ses notations ont été utilisées par Clavius et Napier. Stévin déclara que l'introduction universelle de monnaies et mesures décimales n'était qu'une question de temps.
La notion de Stévin de nombre réel était acceptée pratiquement par tous les hommes de science, en particulier l'adoption par Stévin des nombres négatifs. Toutefois il n'accepta pas les 'nouveaux' nombres imaginaires.
Stévin, dans son livre Stelreghel (signifiant Algèbre), utilisa la notation +, - et : .
Il inventa également des termes mathématiques néerlandais, toujours utilisés actuellement, alors que les autres langues germaniques utilisent les termes latins germanisés.