Les morpions
1. La nuit dernièr', j' fus réveillé (bis)
Par un chatouill'ment singulier; (bis)
Je m'lèv', j'allume ma bougie,
Je soulèv' ma ch'mise et j' m'écrie:
Zut! Merd'! Pas de raison!
Je suis bouffé par les morpions
2. J'en avais des cent et des mil, (bis)
Depuis l' trou d' ball' jusqu'au nombril, (bis)
J'en avais je vous le confesse,
Sur tout' la surfac' de mes fesses.
3. Y en avait qui, en guis' de sport, (bis)
Sautaient toujours de bord en bord; (bis)
Y en avait qui faisaient la planche,
D'autr's qui grimpaient de branche en branche
4. Le dimanche ils vont à la messe: (bis)
L'églis' se trouve entre mes fesses; (bis)
Mais s'ils font un faux pas, ils s' perdent
Car ils tombent tous dans la merde.
5. J'en ait tué cent mill' comm' ça, (bis)
Mais comm' cent mill' ne suffis'nt pas, (bis)
J'ai pris un bain dans l'eau d' la ville,
J' suis délivré d' cett' sal' vermine
Le mousquetaire
air: Il était une bergère
1. Quand j'étais mousquetaire,
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Quand j'étais mousquetaire,
J'allais toujours bandant
Ranplan !
J'allais toujours bandant !
2. Je m'en fus au bordel(e)
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Je m'en fus au bordel(e)
"Peut-on foutre en payant ?"
Ranplan !
"Peut-on foutre en payant ?"
3. "Oui ! répond la maqu'relle"
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
"Oui ! répond la maqu'relle,
Prenez c'te brave enfant,
Ranplan !
Prenez c'te brave enfant"
4. Je la prends, je la baise
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Je la prends, je la baise
Et j'la fous tout en sang
Ranplan !
Je la fous tout en sang.
5. Ah ! que dira ma mère ?
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Ah ! que dira ma mère ?
En me voyant en sang,
Ranplan !
En me voyant en sang,
6. Tu lui diras "Bougresse,
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Tu lui diras "Bougresse
T'en as bien fait autant !,
Ranplan !
T'en as bien fait autant !,
7. Avec un mousquetaire
La rage du cul, la rage du con,
La rage du jus de mes noirs roustons
Avec un mousquetaire
Du même régiment,
Ranplan !
Du même régiment !
On trouve cette chanson dans Le Panier aux Ordures de 1866; aucun auteur n'est mentionné. Elle comportait 7 couplets; fort longue, l'évolution a fait contracter deux à deux les couplets 2 à 7; le texte est resté quasi identique.
La zoologie
air: Le Pendu (Mac Nab)
1. Je sais bien qu' la Zo-ologie,
Est un cours des plus embêtants,
Et que tout's ses bell's théories
Font roupiller les étudiants.
Pour rendr' cett' scienc' moins banale
A tous nos jeunes jouvenceaux,
J'ai réduit l'échelle animale (bis)
Aux seuls organes génitaux.
2. Il existe un animalcule,
Hermaphrodite intéressant,
Qui possèd' dix-huit testicules,
Pour un unique récipient.
Ce fait nous prouve à l'évidence
Qu' chez la soussigné' comm' chez nous
Un' femm' suffit avec aisance (bis)
A neuf mâl's pour tirer leur coup.
3. Connaissez-vous de la baleine
Le pénis abracadabrant?
Mais le plus curieux phénomène
Consiste en son accouplement:
En effet, dans les glac's polaires,
L'animal entre en érection.
Qui de vous, Messieurs, pourrait l' faire,
Dans de semblables conditions.
4. La reproduction la plus drôle
Existe en fait chez les poissons:
A distance, ils se carambolent,
Et se bais'nt par procuration
Par ce procédé admirable,
Aucun obstacle ne les gêne!
Avantage considérable (bis)
Quand Madame a mauvaise haleine.
Les navets
1. Il était un marchand
Qui vendait des navets
|
} |
(bis) |
Il les vendait si beaux
Si gros et si bien faits
Cochons d' navets!
Ah, ah, ah, ah, ah,
Mesdames, Mesdames, voilà l' navet
Voila l' navet bien fait. (bis)
2. Il les vendait si beaux
Si gros et si bien faits
|
} |
(bis) |
Que trois jeun's fill's passant
De suit' les marchandaient
Cochons d' navet!
3. ... La plus belle en prit un
Qu'ell' mit dans son corset
Cochon d' navet!
4. ... Le navet descendant
S' perdit dans un' forêt
Cochon d' navet!
5. ... Au milieu d' cett' forêt
Y avait un cabaret
Cochon d' navet!
6. ... Le navet y entra
En ôtant son bonnet
Cochon d' navet!
7. ... Et quand il s'y trouva
De joie, il trémoussait
Cochon d' navet!
8. ... Et quand il en sortit
De rage il en bavait
Cochon d' navet!
Dans l'Anthologie hospitalière et latinesque nous découvrons que ce texte est dû à Restif de la Bretonne.
Rien n'est moins certain !
Cette chanson est effectivement reprise à la page 148 de Monsieur Nicolas, ou Le cœur humain publié en 1794, ainsi que dans le Gai chansonnier publié dans Kryptadia III en 1886, p.126.
Pourtant rien ne prouve que ce ne soit pas une simple citation d'une chanson bien connue de l'époque.
Voici cette version:
1. Il était un bon homme
Qui vendait des navets:
Il les vendait si gros,
Si longs et si bien faits.
C' sont des navets !
C' sont des navets au sucre !
2. Il les vendait si gros
Si longs et si bien faits
Qu'il y vint une femme
Qui les lui marchandait.
3. ... Elle prit le plus gros
Le mit dans son corset.
4. ... Le corset était large,
Le navet descendait.
5. ... En son chemin rencontre
Un petit cabinet.
6. ... Il en poussa la porte
Et leva son bonnet.
7. ... Ho! Quand il y fut entré
Dame! Comme il y allait !
8. ... De chambre en antichambre
Partout il fourgonnait.
9. ... Passant par la cuisine
Il renversa le brouet.
10. ... Le cuisinier lui dit:
"Monsieur, qu'avez-vous fait?
11. ... "Vous renversez la sauce
Dans ce beau cabinet !"
12. "Vous renversez la sauce
Dans ce beau cabinet !"
Ami, c'est mon usage,
Et je vous dis tout net:
La pompe à merde - Marseillaise des Vidangeurs
Mp3 : Marseillaise des vidangeurs
1. Entendez-vous, plac' de la République,
Quand les lampions commenc'nt à s'allumer,
Le bruit joyeux de notre mécanique?
La pompe à merd' se met à fonctionner.
Refrain (1re partie)
Et puisqu'il faut que rien n' se pe-erde
Dans la nature (bis)
Où tout est bon (bis)
Amis, pressons la pompe à merde,
Le jour se lève à l'horizon.
Ambiance:
Une voix: "Faites avancer la première voiture",
(Avant le deuxième couplet; "Deuxième voiture" etc,)
En coulisse; hennissement du cheval.
La voix: "Vérifiez les manomètres"
En coulisse: sifflement
La voix; "Renversez la vapeur"
En coulisse; autre sifflement, de timbre différent
La voix; "En avant, tout doucement"
Refrain (2e partie)
Pompons la merde et pompons-la gaiement
En envoyant s' fair' foutr' ceux qui n' sont pas des frères
Pompons la merde et pompons la gaiement
En envoyant s' fair' foutr' ceux qui n' sont pas contents.
2. Soupe à l'oignon, bouillon démocratique,
Perdreaux truffés du faubourg Saint-Germain,
Vous serez tous, c'est une loi physique,
Bouffés un jour, chiés le lendemain.
3. Fille de roi, de ta beauté si fière,
Tu dois chier, ainsi Dieu l'a voulu.
Ton cul royal, comme un cul prolétaire,
A la natur' doit payer son tribut.
4. Humble ouvrier, ta modeste cuisine
Te fait du riche envi-er les festins;
Console-toi, les produits qu'il rumine
Ne se vendront pas plus cher que les tiens.
5. Puissants du jour qui bouchez vos narines,
Quand nous pompons le fruit de vos excès,
Si nous cessions de vider vos latrines,
Que sentiraient vos splendides palais.
6. O! Vanité des parfums de ce monde,
Roses, jasmins, qu'êtes-vous devenus?
Vous embaumiez à cent lieues à la ronde,
La merde passe et vous ne sentez plus !
7. Nous voudrions bien que le canon tonne,
Et proclamât la Patrie en danger,
Nous saurions tous, en vrais fils de Bellone,
Mieux que Cambronne, emmerder l'Étranger.
8. Dieu, pour nos sens, créa la fraîche rose,
Le papillon aux brillantes couleurs,
Les gais refrains pour les esprits moroses,
Et pour nos culs, il fit les vidangeurs.
9. O, Vidangeur à l'allure morose
Moque-toi bien du vil qu'en dira-t-on,
C'est la merde qui fait fleurir la rose
Honneur et gloire à tous nos beaux étrons,
10. Messieurs, Mesdam's, si par ma chansonnette
J'ai déridé vos fronts par trop rêveurs.
Quand vous pass'rez devant un' pompe honnête,
Venez, ensembl', nous pomperons en chœur,
Refrain (1ère partie)
Parlé:
Arrêtez, un homme est tombé dans la fosse.
Sauvez-le, sauvez le!
Trop tard!
Oh! Merde!
Refrain (2e partie).
Quelques variantes relevées de l'Anthologie hospitalière et latinesque:
couplet 2 :
Vous serez tous, suivant l'usage antique
couplet 3 :
Arrêtez, un homme est tombé dans la fosse.
Il faut chier, ainsi Dieu l'a voulu.
Qu'il soit royal, ou qu'il soit prolétaire,
Tout boyau doit nous payer son tribut.
couplet 6 :
Vous vous flattiez d'embaumer à la ronde.
La merde passe; et l'on ne vous sent plus.
couplet 7 :
On nous verra, dignes fils de Cambronne,
Comme un seul homme, emmerder l'étranger.
Benjamin
Arrangement : Xavier Hubaut
MP3 : Benjamin
1. Bonnes gens occupés à boire
Hydromel ou tonneaux de vin
Oyez tous la tragique histoire
De l'infortuné Benjamin.
Cet enfant sans expéri-ence
De ses parents quitta le toit
Pour aller malgré leur défense
Enculer les chevaux de bois.
Parlé:
Car ces chevaux étaient de bois!
Pas tant que nos gueules, crois-moi
Pas tant que nos gueules.
2. Déjà Benjamin a pris place,
Il jouit, O bonheur sans égal
Benjamin le gros dégueulasse
Jute dans le cul du cheval.
Il fait aller sa grosse pine
Mais soudain le voici pantois,
En vain il halète, il turbine,
Verge et roustons demeurant froids.
Parlé:
Sa pine était dev'nue de bois!
Pas tant que nos gueules, crois-moi
Pas tant que nos gueules.
3. Depuis cette métamorphose
Il bandait la nuit et le jour
Et dans toutes les maisons closes
Sans arrêt il faisait l'amour.
Sa pine n'était jamais molle
Car c'était un' pine de bois
Mais il attrapa la vérole
En foutant un vagin de bois,
Parlé:
Oui, un vagin qu'était de bois!
Pas tant que nos gueules, crois-moi
Pas tant que nos gueules.
L'invalide à la pine de bois
Il faut le voir pour le croire,
Allez y voir, (bis)
Il vous épatera, bourgeois,
L'invalide à la pin' de bois
1. Je viens de voir, c'est un vrai prodige,
Enfoncés les Frères Siamois,
Je viens de voir, j'en ai le vertige,
L'invalide à la pine de bois.
Un homme dont la pine se dévisse,
Et qui se fout des morpions,
De la vérole, de la chaude-pisse,
Ce qui l'emmerde, c'est les bubons
2. Il faut vous dire que cet homme étrange
Est muni de plusieurs étuis
Contenant des pin's de rechange
En bois de différents pays.
De sa campagne d'Italie,
Ce brave et vaillant guerrier
A rapporté la plus jolie,
Sa pine en bois de laurier
3. Quand il a celle en bois de chêne,
De dix coups il porte le fardeau.
Quand il a celle en bois d'ébène,
Il baise comme un moricaud
Il encule comme un Kabyle,
Quand il a celle en palmier
Et il baise comme un imbécile
Quand il a celle en olivier
4. Quand il a celle en bois de charme,
Aucune femme ne peut lui résister
On le voit bander comme un carme,
Quand il a celle en poivrier
Mais voilà son plus grand vice;
Dès qu'il voit une femme tousser,
Il met sa pine en bois de réglisse
Qu'il va vite lui faire sucer
5. Il lui arrive de temps en temps,
Quand il rencontre une étrangère,
De sortir son étui d'argent
Et sa pine de millionnaire
C'est une pine en bois de rose
Sertie d'or et de diamants
Qu'il a ramenée de Formose,
Pour les femmes de président
6. Avec son étui fidèle,
Il peut toujours se contenter;
Veut-il enfoncer une pucelle,
Il met sa pine en oranger
Et parfois, s'il est malade,
Il peut lui-même se soigner,
Car il pisse de la limonade
Avec sa pine en citronnier
Cette chanson est une parodie de la chanson L'invalide à la tête de bois d'Étienne Tréfeu et de Maximilien Graziani, interprétée par Eloi Ouvrard, inventeur du style "comique troupier" vers 1877. Ce thème sera repris par Eugène Mouton dans une nouvelle Histoire de l'invalide à la tête de bois publiée en 1887
Le style "comique troupier" sera poursuivi, et rendu célèbre par le disque, par son fils Gaston Ouvrard (célèbre par Je n'suis pas bien portant) et Fernandel (L'ami bidasse).
Cette chanson débutait par:
Il faut le voir pour le croire !
Allez donc le voir ! Allez donc le voir !
Il vous épatera, bourgeois,
L'invalide à la têt' de bois !
Une petite curiosité: dans l'extrait des Tonus proposé, à la finale de chaque refrain vient s'ajouter une petite répétition: "bois, bois, l'invalide à la pine de bois"
Il s'agit d'une allusion à une chanson de 1908, crée par Armand Ménard, plus connu sous le surnom Dranem, reprise par Alibert, intitulée Elle avait une jambe de bois dont le refrain était:
Elle avait une jambe en bois
Et pour que ça n'se voit pas
Elle faisait mettre par en d'ssous
Des rondelles en caoutchouc
Elle avait une jambe en bois
Mais comme elle portait des bas
Ceux qui n'l'avaient pas tâtée
Ne s'en seraient jamais douté
bois, bois,
elle avait un' jamb' de bois
Cette finale, assez célèbre, a subsisté plus de 50 ans après grâce à une publicité pour les "Galeries Barbès", enregistrée par Dranem, qui lui a survécu de nombreuses années. Elle se terminait par: "bois, bois, c'est moi le bonhomme en bois" !
Signalons que cette chanson était tellement célèbre qu'elle fut reprise par Stravinsky dans Petrouchka en 1911.
Les filles de Lesbos
Ecoutez la complainte
Des filles de Lesbos
Qui craignent d'être enceintes
Qui ont peur de la bosse.
1. Habitants du Péloponnèse
S'il vous plaît, ne critiquez pas
Toutes ces fill's qui s'entre-baisent
Dédaignant vos mâles appâts.
Que voulez-vous la bit' d'un homme
C'est trop long et ça nous fait peur,
Nous, nous baisons comme des nonnes
Chatouillant le con de nos sœurs.
2. Et vous hommes de Macédoine,
Excusez notre isolement,
Nous avons une vie de moine,
Car nous ne voulons pas d'enfants.
Mais nous avons une technique,
Pour nos cons, tout à fait au point,
Si bien que, ceux de Salonique,
Peuv'nt rester la quéquette au coin.
3. Nous nous faisons jou-ir la chatte
En nous léchant jusqu'à l'anus.
Nous remplissons de pleines jattes,
Du liquide nommé cumus.
Nous branlons nos boutons de rose
Avec un petit doigt nerveux.
Nous faisons presqu' les 32 poses,
C'est pas mal sans avoir de nœud.
4. Nous resterons donc sur notre île
Craignant de nous faire enculer.
Vous les hommes des Thermopyles
Soulagez-vous dans vos mulets.
Et vous les grands baiseurs d'Athènes,
Vous n'êtes pas dans la purée,
Si vous avez les couilles pleines,
Trempez vos culs dans le Pirée.
5. Nous lançons la mode lesbienne,
Le mâl' n'a qu'à se débrouiller,
Tant pis pour l'avenir hellène,
S'il n'a plus de femme à couiller.
Et s'il ne peut prêter sa bite,
Qu'il ne veut plus subir d'échec,
Il n'a qu'à se retourner vite,
Et s' faire enculer par les Grecs.
Les vingt-cinq centimètres
1. Dans un grand salon de Provence
Un jeune homme élégamment mis,
Beau garçon, plein d'insouciance,
Un soir d'hiver s'était permis
D'envoyer à une danseuse
Un fort aimable billet doux,
Dans lequel d'un' manière heureuse
Il proposait un rendez-vous (bis).
2. Le jeune homme, ardent à la lutte,
Ecrivait deux mots seulement:
"Quinze louis, quinze minutes,
Quinz' centimètr's, c'est épatant"
La jeun' vierg' lui répondit vite:
"Vingt-cinq louis, vingt-cinq minutes,
Vingt-cinq centimètr's, et... de suite"
Répondait un p'tit mot écrit (bis).
3. Recevant la correspondance
Le jeune homme d'abord pâlit,
Puis sans perdre sa contenance
A la danseuse il répondit:
"Vingt-cinq louis, je peux les mettre,
Vingt-cinq minut's, ça m'est égal
Mais pour les vingt cinq centimètres
Je vous enverrai mon cheval" (bis).