Un aimable correspondant, Monsieur Jaufre Cantolys a étudié l'évolution de cette chanson. Il l'a retrouvée dans Les chansons de Gaultier Garguille datant de 1632.
Refrain: Mouvons, mouvons les genoux,
Nous ne les mouverons pas tousjours.
1. Mon père m'a mariée
A un vieillard fort jaloux.
Le premier jour de mes nopces,
S'en va au marché de Tours.
2. Le premier jour de mes nopces,
S'en va au marché de Tours;
Il m'a achepté trois aulnes,
Trois aulnes de fin velours.
3. Il m'a achepté trois aulnes,
Trois aulnes de fin velours
Il m'a fait faire une robbe,
Qui m'y vient jusqu'aux genoux.
4. Il m'a fait faire une robbe,
Qui m'y vient jusqu'aux genoux;
Mon amy y est venu,
Qui a mis la main dessous.
5. Mon amy y est venu,
Qui a mis la main dessous
Il a treuvé une dame,
Il s'est mis à deux genoux.
6. Il a treuvé une Dame,
Il s'est mis à deux genoux;
Luy bailla une chandelle,
Qui n'est pas de suif du tout.
Cette chanson a été interprétée par Caroline Cler.
Curieusement, elle est mentionnée comme se trouvant dans Les contes de Jean de la Fontaine.
Nous ne pouvons malheureusement pas confirmer cette origine.
Maman, qu'est-ce qu'un pucelage ?
air: En revenant de la foire
1. Maman, qu'est-ce qu'un pucelage ? La a la a la a la a la a la a la a la
Maman qu'est-ce qu'un pucelage ?
C'est un oiseau mon enfant (bis)
2. Un oiseau qu'on met en cage
Jusqu'à l'âge de seize ans (bis)
3. Ma p'tite sœur qui n'en a qu'treize
L'a perdu depuis longtemps (bis)
4. Avec un chasseur d'Afrique
Derrière le mur du couvent (bis)
5. Le curé qui l'a vu faire,
A voulu en faire autant (bis)
6. Avec sœur Marie-Thérèse
La supérieure du couvent (bis)
7. Ne sachant comment y faire
La lui mit entre les dents (bis)
8. La supérieure en colère
La lui mordit jusqu'au sang (bis)
1. Dans ce Bicêtre où l'on s'embête
Loin de Paris que je regrette,
J'ai bien souvent et longtemps médité
Sur la vieillesse et la caducité
Or, écoutez ce refrain de Bicêtre,
Cette leçon vous servira peut-être:
On n' peut pas bander toujours,
Il faut jouir de ses roupettes,
On n' peut pas bander toujours,
Il faut jouir de ses amours
2. D'un vieux, un jour j' t'nais la quéquette
La sonde en main, d' l'autr' la cuvette,
Pendant ce temps, mon esprit méditait,
Ce que tout bas une voix me disait:
"Prenez bien soin de ces pauvres gogottes,
Vous en viendrez à pisser sur vos bottes "
3. ldiot, fou, épileptique
Sont des arguments sans réplique
Tout dépérit, le pauvre genre humain
N'a plus d'espoir que dans le carabin
Or, pour créer une race nouvelle,
Jamais, enfants, ne mouchez la chandelle
4. Quand la vieilless' triste et caduque
Vous foutra son pied sur la nuque
Quand votre vit, à jamais désossé,
Sur vos roustons pendra flasque et glacé
Au même instant, crachez au nez du traître
Répétez-lui ce refrain de Bicêtre:
5. À l'œuvre donc, jeunes athlètes!
Gaillardement engrossez les fillettes!
Baisez, foutez, ne craignez nul écueil!
Quand on est jeune, il faut baiser à l'oeil
Avec le temps, Vénus devient avare,
Aux pauvres vieux, le coup est cher et rare!
La chanson aurait été écrite entre 1846 et 1851 par Alphonse Besançon, interne reçu au concours du 24 décembre 1845; ce médecin exerça longtemps à Paris, rue de Tournon.
Dans des versions plus anciennes, on trouve la variante:
Quand votre vit, à jamais désossé,
Comme un chiffon pendra triste et plissé,...
Au XIIIe siècle, un évêque de Winchester fit construire un château à l'emplacement actuel de l'hôpital. Son nom fut déformé en Vincestre, puis Vicestre, Bicestre et enfin Bicêtre.
En 1633, Louis XIII décide la construction "au lieu et place du château de Bicêtre" en ruines, d'un bâtiment destiné à loger les "soldats estropiés, vieux et caducs".
Le 27 avril 1656, Louis XIV crée l'Hôpital Général destiné à enfermer les vagabonds et mendiants: les bâtiments de Bicêtre sont affectés aux hommes, tandis que la Salpétrière reçoit les femmes. Les soldats invalides quittent alors Bicêtre.
Des travaux d'agrandissement et de rénovation vont alors commencer et durent jusqu'à la Révolution.
En dépit de son nom, l'Hôpital Général n'a pas pour vocation d'accueillir les malades qui sont généralement dirigés vers l'Hôtel-Dieu.
Cependant Bicêtre reçoit bientôt des vénériens ainsi que des personnes atteintes de maladies de la peau. Viennent s'ajouter par la suite, des malades mentaux, des épileptiques et enfin des criminels.
La suppression en 1792 de l'Hôpital Général marque le début d'une évolution qui va faire de Bicêtre un lieu de traitement. Peu à peu l'établissement pers ses prisonniers, ses vénériens et ses fous pour ne garder que les vieillards. Cette reconversion entraîne un réaménagement architectural.
Au début du XXe siècle l'hygiène est encore très défectueuse : les canalisations d'eau ne sont posées qu'en 1904 !
Lentement Bicêtre se développe pour devenir un grand hôpital, puis un centre hospitalo-universitaire. Les principales disciplines, initialement réduites à la neuropshychiatrie, à la médecine et à la chirurgie, s'enrichissent d'un hôpital pour enfants en 1952, d'un service de cardiologie en 1957 et ainsi de suite, jusqu'à devenir le siège d'une faculté de médecine.
D'après le site de l'école spécialisée de l'hôpital de Bicêtre
Arrangement : Xavier Hubaut
Mp3 : Marcel et son orchestre
1. Il était deux amants
Qui s'aimaient tendrement;
Ils étaient heureux
Et du soir au matin
Ils allaient au turbin,
Le cœur plein d'entrain.
A l'atelier, les copin's lui disaient:
"Pourquoi qu' tu l'aim's, ton Dudule?
Il est pas beau, il est mal fait";
Mais elle, tendrement, répondait:
"Z' en fait's pas, tagadagada,
Les amies, tiguidiguidi,
Moi c' que j'aime en lui."
"C'est la gross' bite à Dudule,
J' la prends, j' la suce, elle m'encule,
Ah! que c'est bon que c'est chaud, que c'est rond
Quand il m' la cal' dans l'oignon'
C'est pas un' bite ordinaire
Quand il m' la fout dans l'derrière,
De foutre et de merde elle est toute remplie
Des couill's jusqu'au nombril,
A Dudu-ule"
2. Ça durait d'puis longtemps
Entre les deux amants,
Ca dev'nait gênant;
Voilà que d'jour en jour
S'accroissait leur amour,
C'était pour toujours.
Quand un' bell' fill' pas trop mal fagotée
Vint lui chiper son Dudule,
L'était pas beau, l'était mal fait,
Mais elle, tendrement, répondait:
"Z' en faites pas, tagadagada,
Les amies, tiguidiguidi
Moi c' que j'aime en lui."
3. J'étais seule un beau soir,
J'avais perdu l'espoir,
Je broyais du noir;
Mais voilà que l'on sonne,
Je n'attendais personne,
Je reprends espoir
Mon petit cœur se mit à fair' boum-boum'
Si c'était là mon Dudule ?
L'était pas beau, l'était mal fait
Mais moi, tendrement, je l'aimais
J'ouvr' la porte, tagadagada,
J' tends les bras, tagadagada
Et qu'est-ce que je vois ?
Il s'agit d'une chanson d'atelier datant du début du XXe siècle.
Dans la version ci-dessus, on observe que la répartition des rimes n'est pas la même dans chacun des trois couplets. C'est dû, tout simplement au fait qu'à l'origine, la chanson ne comportait que deux couplets que voici :
1. Ils étaient amoureux
Ils s'aimaient tous les deux
Ils étaient heureux
Chaque soir, chaqu' matin
Ils allaient au turbin
Le cœur plein d'entrain ;
A l'atelier, ses copin's lui disaient
"Pourquoi tu l'aimes tant ton Dudule
Il est pas beau, il est mal fait"
Mais ell' gentîment répondait :
"Z'en fait's pas, les amies,
Moi c' que j'aime en lui :"
2. Ça devait arriver
Ils se sont mariés
Ils ont convolé
D'abord ça tournait rond,
Après c'était moins bon
Il lui mit des gnons ;
A l'atelier, les copin's lui disaient :
"Pourquoi tu l'tues pas, ton Dudule?
Il est pas beau, il t'a cirée".
Mais elle, gentîment répondait:
"Z'en fait's pas, les amies,
Moi c' que j'aime en lui :"
La légende (mais est-ce vraiment une légende ?) raconte que cette chanson a été ramenée de France par deux étudiants de Polytechnique. Malheureusement suite à quelque soirée trop arrosée, ils n'avaient retenu que le premier couplet. Alors, vaille que vaille, ils écrivirent deux autres couplets.
Nos deux polytechniciens, très fiers de leur œuvre s'empressèrent de la publier dans "L'Engrenage", le journal du cercle.
Hélas en 1950, la censure était encore fort active; ils furent convoqués chez le recteur de l'Université, et sommés de s'expliquer sur cette "horreur", l'un d'eux eut cette répartie superbe: "D'accord, Monsieur le Recteur, cette chanson est ignoble, mais la musique est vraiment dégueulasse et celle-là, nous ne l'avons pas publiée !"
Les choses en restèrent là et la chanson entra de plain-pied dans le folklore bruxellois.
Il faut toutefois remarquer que le 3e couplet est à présent parfois chanté en France.