Le musée d'Athènes
air: Le petit navire
Arrangement : Xavier Hubaut
Mp3 : Le Musée d'Athènes
1. Vous verrez au musée d'Athènes
Un bout d' la pine à Démosthène
Et les roustons, ston, ston, Du vieux Platon |
} |
(bis) |
Dans le coton
2. Vous y verrez dans un' vitrine
Trois poils du cul de Proserpine
3. Vous y verrez Junon, Hercule
Photographiés quand ils s'enculent
4. Vous y verrez le Discobole
La queue rongée par la vérole
5. Vous y verrez la chaste Diane
Le con bouché par un' banane
6. Vous y verrez Aristophane
Quand il se polit la membrane
7. Vous y verrez la belle Hélène
Lorsqu'elle en a la bouche pleine
8. Vous y verrez l' bel Alcibiade
Qui tir' son coup en cinq saccades
9. Vous y verrez l' grand Périclès(e)
Les roupett's noyées dans la graisse
10. Vous y verrez le vieil Homère
En train d'enculer sa bell'-mère
11. Vous y verrez le père Ulysse
En train d' soigner sa chaude-pisse
12. Et l'idyllique Théocrite
Dans l' cul d'un bouc poussant sa bite
13. Vous y verrez c' cochon d' Socrate
La main dans la poch' qui s' la gratte
14. Vous y verrez une des fesses
De Sapho, la bell' poétesse
15. Vous y verrez dans une amphore
Un peu de foutre au vieux Nestor(e)
16. Vous y verrez un pucelage
Momifié dans un sarcophage
17. Vous y verrez les fill's d'Ulysse
Photographiées pendant qu'ell's pissent
18. Vous y verrez le doux Sophocle
S'branlant la pine sur son socle
19. Vous y verrez la mère Egée
Carambolée par le Pirée
20. Vous y verrez la bell' Vénus(e)
Se foutant l'index dans l'anus
21. Vous y verrez l' cul d' Di-ogène
Dévérolé à l'hydrogène
22. En quittant le musée d'Athènes
Nous irons boir' du vin d' Suresnes
Et voir si l' con, con, con,
Le con d' Suzon
Nous chauss' toujours
Toujours comme un chausson
Comme un chausson
Il semble que cette chanson, relativement récente, ait subi une longue évolution.
De plus, de par sa structure, elle n'était certainement pas chantée à l'origine sur l'air actuel du Petit navire
On rencontre pour la première fois dans Le Panier aux Ordures de 1866, un texte d'un esprit fort similaire intitulé Curiosités d'un bordel. L'auteur est resté anonyme !
Cette version sera reprise dans L'œuvre libertine des poètes du XIXe siècle publiée en 1910 par Germain Amplecas, pseudonyme de Guillaume Apollinaire, et rééditée en 1918. Toutefois dans ces dernières éditions, certains mots sont hypocritement masqués par des points.
Nous reproduisons ci-dessous ce texte tel qu'il est publié en 1866.
1. Venez, mesdames les fouteuses,
Et vous aussi, les curieuses,
Venez voir dans cette maison
L'entrefesseier d'un gros chanoine,
Les couilles du bon Marc-Antoine,
Et de Cléopâtre le con.
2. On y voit aussi la carcasse,
Toujours toute pleine de crasse,
Du premier-né des morpions:
Cet animal pendant sa vie
Sur la motte d'Iphigénie
Fixa son habitation.
3. On y voit le bonhomme Ulysse
Se plaignant d'une chaude-pisse
Tombée en l'un de ses couillons:
Ce respectable personnage,
Pendant son pénible voyage,
Portait son vit dans un chausson.
4. On y voit après de l'urine
De l'impudique Messaline
Conservée en un vieux flacon,
C'est un remède spécifique:
Pour rendre une femme lubrique,
Il faut lui en frotter le con.
5. On y voit le fouteur Priape
De son vit enculant le Pape
Pendant la bénédiction.
Amis, voyez-vous le Saint-Père,
Comme il trémousse du derrière
En recevant le goupillon?
6. On y voit de plus la calotte
Du vit du célèbre Aristote,
La nuque du fameux Platon,
Trois poils du cul de Démosthènes,
Trouvé sous les ruines d'Athènes,
Et du foutre du vieux Jason.
7. On y voit encore Pénélope,
Dedans la cuisse d'Esope,
Branlant le vit d'un marmiton;
Cette impudique créature
Le prend, le met dans sa nature,
En lui pressant les deux couillons.
8. On y doit enfin Diogènes,
Le plus grand des fouteurs d'Athènes:
Le bougre, pour passer son temps,
A coup de vit, sur une assiette,
S'amuse à casser la noisette
Qu'il offre gratis au passant.
Peu après, en 1876, on la retrouve dans l'Anthologie satyrique sous le titre Le Temple de Mémoire.
Bien que les couplets soit souvent assez proches, cette version présente néanmoins d'assez nombreuses différences; c'est pourquoi nous la reproduisons ci-dessous:
1. Accourez tous, fils de l'histoire,
Venez au temple de mémoire ;
Vous verrez, de cette façon.
Trois poils du cul de Démosthènes
Trouvés sur les ruines d'Athènes,
Et de Cléopàtre le con.
2. Vous verrez aussi la carcasse
Toute remplie encor de crasse.
Du premier-né des morpions ;
Cet animal, pendant sa vie,
Sur la motte d'Iphigénie
Fixa son habitation.
3. Vous y remarquerez l'urine
De la pompeuse Césarine
Enfermée au sein d'un flacon.
C'est un excellent spécifique ;
Pour rendre une femme lubrique.
Il suivit d'en frotter son con.
4. Puis, vous y verrez la matrice
De la superbe impératrice
Qui donna le jour à Néron ;
Ce prince fit ouvrir sa mère
Afin de voir par quel mystère
Il était sorti de son con.
5. Vous verrez aussi Pénélope,
Qui, dans la cuisine d'Esope,
Branlait la pine aux marmitons ;
Il fallait voir ce saint ermite.
Qui déchargeait dans la marmite
Pour faire écumer le bouillon.
6. Vous y verrez le grand Ulysse
Atteint par une chaude-pisse
Qui, lui tombant dans un rouston,
Força ce prince bon et sage
A porter, pendant un voyage.
Ses couilles dans un vieux chausson.
7. Vous verrez aussi Diogène,
L'un des plus grands fouteurs d'Athènes:
Le bougre, pour passer son temps,
A coups de vit, sur une assiette.
S'amuse à casser la noisette
Qu'il offre gratis aux passants.
8. Vous verrez enfin Esculape,
De son vit enculant le pape
Pendant la bénédiction ;
Il faisait beau voir le saint-père.
Comme il trémoussait du derrière.
En recevant le goupillon.
Curieusement, la chanson est complétée par le refrain (toutefois suivi de la mention "ad libitum"):
Bandais-tu, cher Alcindor,
En patinant les tétons d'Arsène ?
Bandais-tu, cher Alcindor,
En patinant d'aussi beaux trésors ?
Et... le tout est "attribué" à Théophile Gautier ! On ne prête qu'aux riches.
En 1911, sous le titre: Le Panorama, on la trouve dans l'Anthologie hospitalière et latinesque. Les textes sont cette fois plus proches de la version actuelle du Musée d'Athènes.
On remarque ici que le timbre a vraisemblablement changé car les 3e et 6e vers sont bissés; pourtant l'air du Petit navire n'est pas encore adopté.
Venez au Temple de Mémoire,
Accourez, filles et garçons;
Vous y apprendrez l'histoire,
Accourez, filles et garçons.
Et allez donc, sonnez trompettes,
Et allez donc, sonnez clairons. |
} |
(bis) |
Vous tous, les amateurs de l'histoire,
Venez au Temple de Mémoire.
1. Vous y verrez, bien conservés,
Une foule de curiosités:
Trois poils du cul de Démosthène, (bis)
Trouvés dans les ruines d'Athènes
Et les roustons de Cicéron,
Bien enfermés dans un flacon. (bis)
2. Vous y verrez Esculape,
Enculant notr' Saint-Pèr' le Pape
Pendant la bénédiction. (bis)
Il fallait voir comm' le Saint-Père
Faisait tortiller son derrière
En revevant ce goupillon. (bis)
3. Vous y verrez la chaste Diane,
Le cul dans l'eau comme une cane,
Faisant la chasse à ses morpions. (bis)
Comment dépeindre l'allégresse
De la divine chasseresse
Quand ell' en pince au bord du con.(bis)
4. Vous y verrez la matrice
De la célèbre impératrice
Qui donna le jour à Néron. (bis)
Et cette infâme impératrice (*)
Sut toujours fair' de sa matrice
Un nid de chancr's et de morpions. (bis)
5. Vous y verrez le Dieu Neptune,
Profitant d'un beau clair de lune
Pour enculer un vieux triton. (bis)
Au moment du bonheur suprême,
Alors qu'il lui disait: "Je t'aime !"
Un maqu'reau lui gob' les roustons. (bis)
6. Vous y verrez les jésuites,
S'enculant tout à la suite
Pendant les bénédictions. (bis)
Ils sont si chauds quand ils jouissent
Qu'ils attrapp'nt tous la chaud' pisse
Et c'est là leur punition. (bis)
7. Vous y verrez la dépouille,
Au milieu de cent paires de couilles,
Du premier-né des morpions. (bis)
Cet animal passa sa vie
Sur la motte d'Iphygénie,
Caracolant du cul au con. (bis)
8. Vous y verrez aussi Diogène,
Le plus grand fouteur d'Athènes.
Ce bougre pour passer son temps, (bis)
Avec son vit sur une assiette,
S'amuse à casser des noisettes
Qu'il offre gratis aux passants. (bis)
9. Vous y verrez l' grand Saint-Antoine,
Le plus cochon de tous les moines,
Branlant le vit de son cochon. (bis)
Il fallait voir la pauvre bête
Comme elle tortillait la tête,
En perdant le jus d' ses roustons. (bis)
(*) Enfin, une variante pour les 3 derniers vers du couplet 4, aujourd'hui disparu, est mentionnée:
On dit que cet homme tua sa mère
Pour savoir par quel mystère
Il était sorti de son con (bis)
Vive la Bretagne
Harmonisation : Robert Ledent
Voir la
partition
MP3 : Tonus
Refrain :
Ils ont des chapeaux ronds
Vive la Bretagne!
Ils ont des chapeaux ronds
Vive les Bretons!
1. M'sieur l' curé de Saint Sauveur
Il est mort' il s'est pendu,
Les oiseaux n'ont pas eu peur
D' fair' leur nid dans l' trou d' son cul.
2. L'autre jour passant Place Vert'
J'entendis un chien péter
ça prouvions que c'tte pauvr' bêt'
N'a point l' trou du cul bouché.
3. Le curé, c'est un bon zouille,
Il donn' tout il garde rien
S'est coupé la peau des couill's
Pour fair' un' niche à son chien.
4. Jésus-Christ a un' quéquette,
Pas plus gross' qu'une allumette,
Il s'en sert pour faire pipi:
Viv' la quéquette à Jésus-Christ!
5. A Paris' les vieill's bigotes,
March'nt toujours les yeux baissés,
C'est pour voir dans notr' culotte
Si l' chinois n'est pas dressé.
6. Il paraît qu'en Angleterre,
Par un procédé nouveau
On transform' les culs d' bell'-mère
Pour en fair' des chars d'assaut.
7. Il paraît qu'en Amérique,
Par un procédé chimique
On fait fondr' les couill's des flics
Pour en fair' des élastiques.
8. Mon grand-père et ma grand mère
Ont l'habitud' de coucher nus,
Ma grand-mère est carnassière,
L'a mordu l' pépé au cul.
9. L'autre jour sortant d' chez nous
Je rencontr' deux amoureux
Qui f'saient sur un tas d' cailloux
C' qu' les gens mariés font chez eux.
10.Si mon père il bais' ma mère,
Ce n'est point par amus'ment,
C'est pour m' faire un petit frère,
Qui mèn'ra la vache aux champs.
11. J'aim' mon père et j'aim' ma mère
J'aime aussi mon bourricot,
L' bourricot' j' peux monter d'ssus
Sur ma mèr' c'est défendu.
12. M'sieur l' curé de Saint-Viaud
Qu'a un' vache et point de taureau;
Il fait le taureau lui-même
Ca fait des p'tits viaux quand même.
13. Ils étaient quatr' pauvres diables
Qui n'avaient pas d' quoi s' chauffer;
Ils ont chié sur la table
S' sont chauffés à la fumée.
14. Dans l' désert' les dromadaires
Ont la peau tell'ment tendue
Que pour fermer les paupières
Ils doiv'nt ouvrir l' trou d' leur cul.
15. Le curé de Saint-Martin
Qui sait tout et qui n' sait rien
A coupé la queue d' son âne
Pour la mettre à son p'tit chien.
16. Dans le ciel' y a des étoiles
Qui nous font lever les yeux,
Sur la terre il y a des femmes
Qui nous font lever la queue.
17. À l'enterr'ment d' ma bell'-mère
J'étais devant, j'étais derrière,
J'étais derrièr', j'étais devant,
J'étais seul à l'enterr'ment.
À remarquer: la mélodie des couplets esrt quasi-identique à celle de la célèbre chansons à boire "Les marteaux"
La chanson a également été reprise et adaptée dans le Nord, sous le titre Vive les Chti'mis
Dans les chansons de ce type, les variantes sont innombrables. Ici, on peut ajouter quelque couplets typiquement français ou même bretons.
Dans tous les coins de Bretagne,
Dans les fêtes et les pardons,
Tous les gars de la campagne
Fredonnent cette chanson:
Quand il passe un "aréoplane",
Tous les hommes lèvent les yeux,
Quand il passe une jolie femme,
Tous les hommes lèvent la queue
La Marie est bonn' ménagère,
Quand ell' va faire son marché,
L'aubergin' n'est jamais chère,
Pour en faire un godemiché
En rev'nant de l'Amérique
Sur l' bateau du Canada,
Je faisais de la barre fixe
Sur la bête de mon papa.
Claire a rapporté d'la mer
Un p'tit crab' qu'el's'fout au derrière
C'est bien pratiqu' dans l'métro
Ca pinc' les couill's aux vieux salauds
Harpagon a l'nez très long
Les femm's s'disent ça doit être bon
Pour un' fois on va toucher l' fond
Va t'fair' foutre il aim' tonton
Bell' Fanchon a d' beaux nichons
L'bassin larg' comme Arcachon
Pour entrer dans c' magasin
Faut la taill' d'un sous marin.
C'est la coutume en Bretagne,
A la fête du Grand Pardon,
Les filles montent au mât d' cocagne
Décrocher les saucissons
L'autre jour, boulevard Saint-Pierre,
J'ai rencontré deux amoureux,
Ils faisaient sur un tas d' pierre,
Ce qu' les autres ils font chez eux
Il paraît qu'en Angleterre
Ceux qui font caca par terre
On leur coupe le derrière
Pour en fair' des pommes de terre
Napoléon dans un caprice
Fit, d'sa femme, l'impératrice,
Mais les troufions, plus exigeants,
Firent d'un con un adjudant
Tête à gauche et tête à droite
Disait un sous-officier
"Ta gueule! lui dit mon frère
Tu commenc's à nous faire chier !"
Ma cousine a la jaunisse
Le meilleur médicament
S'rait d'lui foutre entre les cuisses
Un biscuit rafraîchissant
P'tits poissons dans la piscine
S'amusent en r'muant la queue
Essayez avec nos pines
Mesd'moisell's de fair' comme eux.
Sur l' clocher, l' coq du village
A toujours la queue au vent,
J'en connais qui dans la ville
Voudraient bien en faire autant
Avec les gars, Antoinette
A fait les cent dix-neuf coups,
Ça ne pay-e pas ses dettes,
Mais ça bouch' toujours son trou
Il paraît qu'en Italie
Ceux qui font pipi au lit,
On leur coupe le zizi
Pour en faire des spaghetti
Mon grand-père est poitrinaire,
Il dégag' chaque matin
Un grand bol de glaire verte
Qu'il étale sur son pain!
Bell' minette a deux beaux chats
L'premier des deux fait miaou
Il sert à bouffer les rats
Le second lui aval' tout
Brigitt' pour sa toilette intime
A trouvé un truc charmant
Elle emploie l'sel de cuisine
Ca fait boire les clients
Pourquoi dir' malheur aux barbus
Moi j'défends ces pauvr's jésus
Car leur malheur est bien connu
Y a pas d'barbu qui n'soit cocu.
Dans Astérix gladiateur, cette chanson est chantée dans la forêt par Assurancetourix:
Ils ont des casques ailés,
Vivent les Celtes
Ils ont des casques ailés
Ainsi les chapeaux ronds des Bretons sont remplacés par les casques ailés des Celtes!
Elle est aussi entonnée par Obélix (un peu saoûl) sur les tonneaux de la charette dans Astérix chez les Bretons:
Ils ont des tonneaux ronds,
Vive la Bretagne
Ils ont des tonneaux ronds,
Vivent les Bretons
Vive les Chti'mis
Refrain:
Paillards et sans chichi,
Vive les Chti'mis |
} |
(bis) |
1. Is sont pus beurrés qu'paillards,
Pour l' petit jamais in retard
Is n' cantent pas comme des p'tits saints,
Les Capenoules vous saluent bien
2. Eul' pépère, eul' mémère,
Is couch' totent toudis tout nus
All' mis pépère in colère,
I'a mordu mémère à l'cul
3. A Lille toutes les vièles bigot's
Marchent toudis les yeux baissés
Ch'est pour vire dins vos culottes,
Si vot' zizi, i'est bien rintré.
4. Eul' curé d' Saint Sauveur,
I' est mort, i' pét'ra pus,
Les ojieaux n'ont pas eu peur
Fair' sin nid dins l' tro sin cul.
5. Eune famile eud' misérapes,
N'airiant pus rin pou s' cauffer,
Un soir is ont quié su' l' tape,
Pour s' cauffer à la fumée.
6. L'aut' jour, in passant place Verte,
J'attinds un ojieau péter,
Cha provot que chelle tchiote biête,
All' avot pas l' tro d' cul bouché.
7. Em' grand mère est d'Armintières,
Ella aime bin les bonnes peimmes-tierre
Mais elle préfère les cornichons
Qui poussent dedins les pantalons.
8. Eud D'siré à l'opéra
S'est conduit comme un goujat
Avec eul' pieau d' ses roupettes,
i'a bouché l' tro de s'clarinette.
9. D'siré d'jà dins sin berceau,
Ch'étot un p'tit cul d'salaud
I taquinot s' vièle nourrich',
Cha l' faijot rire jusqu'à c' qu'elle pich'.
10. Ch'est comme eul' coq du villach'
I' a toudis la queue dins l' vint
N'a pas grind mond' dins l' voisinach'
Qui pourott'nt en faire autant.
Comme vous pouvez le constater, les gens du Nord ont repris Vive la Bretagne et l'ont accommodée à leur manière.
La traduction est évidente et nous l'avons laissé dans sa version patoisante.
Vous pouvez l'écouter dans une version interprétée par les Capenoules(*), un groupe célèbre dans la région.
(*)Capenoule est un dérivé de capon = vaurien, mais avec un sens affectueux que l'on pourrait plutôt traduire par "petite canaille".
Le camp de Châlons
Arrangement : Xavier Hubaut
1. En revenant du camp d' Châlons
Brindezingue, la faridondon!
J'ai rencontré Marie-Suzon
2. J'ai rencontré Marie-Suzon
Brindezingue, la faridondon
J' la fis asseoir sur le gazon
3. ... En m'asseyant, je vis son con
4. ...Il était noir comm' du charbon
5. ...Et tout couvert de morpi-ons
6. ...Y en avait cinq cent millions
7. ...Qui défilaient par escadrons
8. ...Comm' les soldats d' Napoléon
9. ...Et moi, comme un foutu cochon
10. ...J'ai baisé la Marie-Suzon.
Tortille, broquille
Marchand de guenilles
A cheval sur la fille
Enculant la famille
Et le père et la mère
Et la vieille et le vieux!
Vinaigre et moutarde et chapeau de cocu
Prends ton nez, ta barbe et fous ça dans mon cul
Tap' ton cul contre le mien,
Va t' fair' foutr', moi j'en reviens
Où ça?
Par derrièr' la maison
Et allons en vendange
Les raisins sont beaux.
Et allons en vendange
Les raisins sont beaux.
Et fous ton nez
Dans le trou de mon
Brindezingue, la faridondaine
Brindezingue, la faridondon.
Signalons d'abord la variante qui figure dans l'Anthologie hospitalière et latinesque. Les deux derniers couplets sont remplacés par les 3 suivants:
9. ...Qui n'était qu'un foutu cochon
10. ...Et qui baisait Marie-Suzon
11. ...Sur les marches du Panthéon
Cette finale est vraisemblablement due au fait que, la Sorbonne et la faculté de médecine étaient toutes proches du Panthéon.
La chanson qui nous a été transmise présente un refrain qui est manifestement un conglomérat de diverses chansons, possède évidemment des variantes. Mentionnons-en une intitulée tout simplement "Allons en vendanges !" qui a été interprétée dans les années 20 par Gaston Trémolo:
Allons en vendanges !
1. Sur la route de Châtillon(*)
Et allons en vendanges !
S'en revenaient trois fiers lurons
2. ...Ont rencontré la Margoton
3. ...Le premier lui prit le menton
4. ...La taille lui prit le second,
5. ...Et le troisième sans façon
6. ...Ce qui n'est pas dans la chanson !
Grapille faucille
Tortille broquille
Marchand de cheville
S'moquant d'la famille
Embrassant la fille
La bell' mère et le vieux
Par derrièr' la maison
Et allons en vendanges
Les raisins sont bons !
(*) En Suisse, Châtillon est remplacé par Burignon. Le domaine de Burignon, proche de Lausanne, est un domaine viticole où l'on produit le Saint-Saphorin, un vin blanc, qui accompagne bien une terrine de poisson, une viande blanche et aussi devinez quoi ?...une fondue au fromage !
De plus dans la version suisse, le suspense est levé. "Ce qui n'est pas dans la chanson" est remplacé par "A embrassé la Margoton" !
Voici une version que l'on trouve dans le volume 5 de Chansons populaires du Nivernais et du Morvan de Achille Millien:
1. En revenant de la foire,
De la foire de Châlons.
En revenant de la foire,
Et ton ton dérontaine,
De la foire de Châlons,
Tiderontaine, tideronton.
2. Je rencontre trois pucelles
Trois pucelles en blanc jupon
Je rencontre trois pucelles
Et ton ton dérontaine,
Trois pucelles en blanc jupon
Tiderontaine, tideronton.
3. Je m'adresse à la plus jeune,
Je lui demande son nom.
4. "Je m'appelle Madeleine,"
"Madeleine, c'est un beau nom".
5. Je la prends, je la renverse,
Je la jette sur le gazon.
6. Que le vent soufflait si fort,
Faisait lever son blanc jupon.
7. Je déboutonne ma culotte,
Je réveille mon luron.
8. Mon luron tout en colère
Crache au nez de Barbençon.
Toutefois la version originale est probablement bien plus ancienne !
En effet, dans La Fleur de toutes les plus belles chansons datant de 1614 on trouve une chanson analogue : En revenant de Sainct Denis en France qui relate une aventure analogue. Cette fois on ne rencontre que Janneton la Normande, mais la suite est semblable si pas même plus agitée !
Le pied Mariton
1. Madeleine a un pied mariton (bis)
Un pied mariton (bis)
Un pied mariton Madeleine
Un pied mariton, Madelon
2. Madeleine a un' jambe de boès (bis)
Un' jamb' de boès (bis)
Un pied mariton (bis)
Un pied mariton Madeleine
Un pied mariton Madelon
3. Madeleine a un' cuiss' de v'lours!
4. Madeleine a un ventr' d'acier
5. Madeleine a un poumon gainé
6. Madeleine a un cou d' girafe
7. Madeleine a un brandy-nose
8. Madeleine a des oreilles en bele-bele
9. Madeleine a des ch'veux en bott' de foin
10. Madeleine a un' dent d' ciment
11. Madeleine a un oeil de verre
Marie Madeleine
1. Marie-Madeleine a un pied mariton (bis)
Un pied mariton (bis)
Un pied mariton Madeleine
Un pied mariton, Madelon
2. Marie-Madeleine a un' jamb' de bois (bis)
Un' jamb' de bois (bis)
Un pied mariton (bis)
Un pied mariton Madeleine
Un pied mariton, Madelon
3. Une cuisse de v'lours
4. Des ch'veux d'papier (bis)
5. D's oreilles en rubber (bis)
6. Un oeil de vitre (bis)
7. Un nez d'plastic (bis)
8. Un' dent d'ciment (bis)
9. Un' gueul' de bois (bis)
10. Un cou en tuyau (bis)
11. Un ventr' d'acier (bis)
Chanson très populaire au Québec où l'on trouve de multiples variantes. "Madeleine" est parfois orthographiée "Madelaine".
Etymologiquement, ce nom provient de Magdala (village de Galilée) ce qui a donné lieu à diverses orthographes, entre autres Magdeleine; peut-être, la douceur des "Madelaine" rappelle-t-elle celle de la laine des moutons de ce village...?
On termine la chanson par: Marie-Madeleine est "pas mal maganée" (bis), ce qui signifie "un peu déglinguée."
Le printemps
Refrain:
V'là l' printemps, v'là l'printemps,
V'là l' printemps, tire lire lire,
V'là l' printemps pour les satyres
V'là l' printemps pour les amants.
1. En descendant d'Montmartre
Je rencontre un prunier
Au
2. Je rencontre un prunier
J'ose allonger la main
3. ... La femme du voisin
4. ... Je baiss' mon pantalon
5. ... Elle avait la vue basse,
6. ... Ell' prend ses grands ciseaux
7. ... Halt' là, ma bonne dame,
8. ... A droit' c'est Jupiter
9. ... Au milieu la comète
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par une nuit sans lune
qu'était couvert de prunes.
Refrain
qu'était couvert de prunes,
pour en cueillir quèqu'zunes.
criait:"Voleur de prunes,
et lui fais voir ma lune.
elle a cru voir ses prunes.
et veut m'en couper une.
ce n' sont pas là vos prunes.
et à gauch' c'est Saturne !
qui fait mûrir les prunes.
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La manière dont nous avons écrit cette chanson fait mieux ressortir son caractère et sa forme ancienne. En effet, le dernier vers (de 12 pieds) devient le premier vers du couplet suivant. De plus, ces vers ont tous une rime en "une" (ou en "urne") ce qui en fait une chanson en laisse.
On la retrouve également au Canada sous une forme quasi identique et se classe parmi les chansons "à répondre"; à chaque couplet le public reprend le dernier vers du couplet précédent.
Cependant, nous n'avons trouvé aucune référence antérieure au XXe siècle! Signalons qu'elle est reprise par un des héros du roman "Les croix de bois" de Roland Dorgelès (1919). Dans ce roman, on retrouve un refrain différent:
Voilà l' beau temps, ture-lare-lure,
Voilà l' beau temps, pourvu que ça dure,
Voilà l' beau temps pour les amants.
Les versions françaises et canadiennes sont quasi identiques.
Signalons encore un autre refrain en France:
Zon, zon, zon, Lisette, ma Lisette,
Zon, zon, zon, Lisette, ma Lison.
Terminons en signalant une variante amusante que nous a signalé un aimable lecteur. On termine la chanson par les vers:
8. ...Les savants les nomment
9. ...Et que moi, j' les nomme
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Jupiter et Saturne.
plus simplement mes burnes.
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Les prunes
Refrain :
C'est le bon temps pour les adultes
C'est le bon temps pour les amants.
1. Par un dimanche au soir
par un beau clair de lune
On s'en allait veiller
où il y avait des prunes.
Au refrain :
2. On s'en allait veiller
où il y avait des prunes.
Passant près d'un prunier
où il y avait des prunes.
3. ...J'étendis la main
c'était pour en prendre une.
4. ...La bonne femme qu'était là
criait "Voleur de prunes".
5. ...Je baisse mon pantalon
et lui fait voir la lune.
6. ...Elle s'étendit la main
c'était pour en prendre une.
7. ...J'lui ai dit "Oh! non madame
ce ne sont point vos prunes.
8. ...Ce sont les deux étoiles
qui accompagnent la lune.
La chanson "Le printemps" a traversé l'Atlantique et arrivée au Québec, elle s'intitule..."Les Prunes".
L'histoire est la même, mais moins dramatique : pas de grands ciseaux mais une simple main ! Jupiter et Saturne ont été remplacés par "deux étoiles qui accompagnent la lune". La rime est retrouvée.
Le saut du morpion
air: Cadet Roussel
1. Depuis que je prends mes ébats (bis)
Dans les féminins Pays-Bas, (bis)
J'ai toujours vu le trou qui tète,
Trop voisin de celui qui pète.
Refrain
Ah! 'n'y a, du cul au con,
Que la culbute d'un morpion.
2. Pendant le combat amoureux,
Margot m'a fait un pet foireux;
Tandis qu'au fond mon vit la mouille,
La garce m'emmerde la couille.
3. Ce matin, en baisant Suzon,
D'un coup, j'effondrai la cloison;
Trou du devant, trou du derrière
Ne font plus qu'une même ornière.
4. L'autre jour, en foutant ta sœur,
Je fis une bougre d'erreur:
Croyant voyager dans Cythère,
Mon vit lui foutit un clystère.
5. Il faut l'avouer entre nous,
Trop rapprochés sont ces deux trous;
Si le vit manque Pluvi-ôse,
Il se fout tout droit dans Ventôse.
6. Pour le dire plus proprement:
L'Est est trop voisin du Ponent,
Le moyen qu'un vit ne se perde
Quand le foutre est si près d' la merde
7. Demandons, pour le bien de tous,
Que l'on éloigne ces deux trous,
fin qu'un brave et franc coniste
Ne soit pas, malgré lui, culiste.
Refrain final
Les ch'mins en s'ront plus longs:
Ma foi, tant pis pour les morpions,
La chanson sous-titrée Chanson qu'on ne peut chanter qu'au rez-de-chaussée, attendu qu'elle est à se faire foutre par la fenêtre se trouve dans Le panier aux ordures (1866).
Elle est également reprise dans le volume 2 de l'Anthologie hospitalière et latinesque
Tape ta pine
1. En revenant de la fête,
De la fêt' de Charenton
J'ai rencontré trois fillettes.
Tap' ta pine,
Qui se chatouillaient l'bouton.
Tap' ta pin' contre mon con.
2. J'ai rencontré trois fillettes
Qui se chatouillaient l'bouton.
J'ai d'mandé à la plus belle
Tap' ta pine
Comment donc vous appell'-t-on?
Tap' ta pin' contre mon con.
3. J'ai d'mandé à la plus belle
Comment donc vous appell'-t-on?
On m'appell' la Gabrielle...
Gabrielle c'est mon nom...
4.On m'appell' la Gabrielle
Gabrielle c'est mon nom
Je la prends et je l'embrasse...
Et j' la couche sur le gazon...
5. Je déboutonn' ma braguette...
Et j'en sors mon Jean-Luron...
6. Jean-Luron fort en colère...
Crache au nez de Barbançon...
7. Barbançon qu'est fou de rage...
Avala mon Jean-Luron...
8. Mes deux couill's rest'nt à la porte,...
la porte en facti-on...
9. Un poil du cul leur demande:...
Que faites-vous là, couillons?...
10. Nous attendons notre maître...
Qu'est entré chez Barbançon...
11. Qu'est entré la tête haute...
Sortira accordéon...
Voici une version peut-être plus originale que l'on trouve dans "Chansons populaires du Nivernais et du Morvan" de Achille Millien:
1. En revenant de la foire,
De la foire de Châlons.
En revenant de la foire,
Et ton ton dérontaine,
De la foire de Châlons,
Tiderontaine, tideronton.
2. Je rencontre trois pucelles
Trois pucelles en blanc jupon
Je rencontre trois pucelles
Et ton ton dérontaine,
Trois pucelles en blanc jupon
Tiderontaine, tideronton.
3. Je m'adresse à la plus jeune,
Je lui demande son nom...
4. "Je m'appelle Madeleine,"
"Madeleine, c'est un beau nom"...
5. Je la prends, je la renverse,
Je la jette sur le gazon...
6. Que le vent soufflait si fort,
Faisait lever son blanc jupon...
7. Je déboutonne ma culotte,
Je réveille mon luron...
8. Mon luron tout en colère
Crache au nez de Barbençon...
On retrouve cette chanson au Canada, mais son évolution a été quelque peu différente.
En revenant de la foire à Montbrison
1. En revenant de la Foire
De la foire à Montbrison (*)
J'ai rencontré trois p'tites filles,
Tape ta pine
Trois p'tites filles et trois garçons
Tape ta pine contre mon con
2. J'ai rencontré trois p'tites filles
Trois p'tites filles et trois garçons
Les garçons disaient aux filles :
Tape ta pine
Les filles disaient aux garçons :
Tape ta pine contre mon con
3. Les garçons disaient aux filles
Les filles disaient aux garçons
Si vous n'étiez pas si bêtes,
Tape ta pine
Soulèveriez vos jupons
Tape ta pine contre mon con
4. Vous y verriez une p'tite bête,...
Pas plus grosse qu'un hérisson
5. Avec du poil bien moins raide,...
Mais aussi beaucoup moins long...
6. Tenez votre pine bien raide,...
Enfoncez la jusqu'au fond...
7. Les roustons restent à la porte,...
Pour danser le rigodon
8. Trois poils du cul leur demandent,...
Que faîtes-vous là roustons?...
9. Nous attendons notre maître,...
Qu'est entré dans la maison...
10. Il est entré bien raide,...
Il en sortira moins long...
(*) Il existe un Montbrison au Canada ; il est situé près de Trois-Rivières au Québec.
Elle est très proche de la version qu'interprètent les Frères Jacques.