La jeune fille du métro


Harmonisation : Xavier Hubaut
Mp3 : Chorale de l'ULB 
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métro

L'illustration est extraite de Chansons Cochonnes
Chansons estudiantines traditionnelles adaptées en bandes
dessinées par L-M CARPENTIER - MALIK - JIDÉHEM - KOX
couleurs LAURENT album 48 pages
cartonné couleur format 22-29cm publié aux Editions Topgame


1. C'était un' jeun' fill' chaste et bonne
Qui ne r'fusait rien à personne
Un jour dans l' métro y avait presse,
Un jeune homme osa, je l' confesse,
Lui passer la main dans les...ch'veux
Comme elle avait bon coeur
Ell' s'approcha un peu

2. L' jeune homm' vit l' mouv'ment d' la d'moiselle
Il se rapprocha de plus belle;
Mais comme en chaque homm' tout de suite
S'éveill' le cochon qui l'habite,
Sans tarder il sortit sa...carte,
Lui dit qu'il s'app'lait Jules
Et d'meurait rue Descartes

3. L' métro continuait son voyage
Ell' dit: " Ce jeune homm' n'est pas sage
Je sens quelque chos' de pointu,
Qui, d'un air ferme et convaincu,
Cherche à pénétrer dans mon...coeur
Ah qu'il est doux d'aimer,
Doux frisson du bonheur!"

4. Comme elle avait peur pour sa robe,
A cette attaque ell' se dérobe;
Voulant savoir c' qui la chatouille,
Derrièr' son dos ell' tripatouille,
Et tomb' sur un' bell' pair' de...gants,
Que l' jeune homme, à la main,
Tenait négligemment

5. Ainsi à Paris quand on s'aime,
On peut se le dire sans problème
Les amoureux ne s' font pas d' bile
Entre tout l'monde ils se faufilent,
Je crois même bien qu'ils s'en...fichent
Car l'amour ouvr' les yeux
Même aux gens très godiches

idylle

La jeune fille du métro est en réalité une chanson nommée Idylle souterraine (paroles : Louis Hennevé/ musique: Gaston Gabaroche).

Créée par le chanteur Jean-Loup (alias Jean Rousselière) elle a été enregistrée en mars 1933 (Boccace 507A / Matrice 6175 BKP)

Par contre, le "petit format" ci-contre en attrbue la création, également en 1933, à Lyjo.

La version originale ci-après comporte un couplet supplémentaire mais n'est guère différente.

1. C'était un' jeun' fill' simple et bonne
R'fusant rien à personne
Un jour dans l' métro y avait presse,
Un jeune homme osa, je l' confesse,
Lui passer la main sur les...ch'veux
Comme elle avait bon coeur
Ell' s'rapprocha un peu

2. Le type vit l' mouv'ment d' la d'moiselle
Et recommença de plus belle;
Puis, comme dans l'coeur de l'homme tout d'suite
S'réveill' le cochon qui y habite,
Sans attendr' il sortit sa...carte,
Elle vit qu'il s'app'lait Jules
Et d'meurait rue Descartes.

3. L' métro continuait son voyage
Ell' se dit: " C' garçon n'est pas sage
Je sens quelque chos' de pointu,
Qui, d'un air ferme et convaincu,
Tâche de pénétrer dans mon...coeur
O sentiment nouveau,
Doux frisson du bonheur !"

4. Comme elle avait peur pour sa robe,
A cette attaque ell' se dérobe;
Et pour savoir c' qui la chatouille,
Derrièr' son dos ell' tripatouille,
Et tomb' sur un' bell' pair' de...gants,
Que l' jeune homme, à la main,
Tenait candidement

5. Alors, n'ayant plus aucun doute
Elle dit à son compagnon d'route
"C'que tu fais là, c'est ridicule
Tu vas trouer mon caracul
Puisqu'à toute fin, faut qu'tu m'em...bête
Je m'retrousse, car en d'ssous
L'ouverture est toute faite.

6. Ça prouve qu'à à Paris quand on s'aime,
On peut s' le dire en public même
Les amoureux ne s' font pas d' bile,
A travers tout ils se faufilent,
Qu'on les r'garde ou non, ils s'en...fichent
L'amour ouvre les yeux
Aux gens les plus godiches.

Information aimablement communiquée par François Rémond.

Reprise par Renaud dans les années 1990, elle comporte essentiellement, censure toujours présente (?), une variante au dernier couplet:

Ainsi à Paris quand on s'aime,
On peut se le dire sans problème
Peu importe le véhicule,
N'ayons pas peur du ridicule,
Dit's-lui simplement "Je t'en...prie
Viens donc à la maison
Manger des spaghetti."

Elle est, dans sa forme, à rapprocher de la version de Colette Renard des Les Trente Brigands : la finale n'est pas toujours celle qu'on attend

Signalons que ce "procédé" est fort ancien. Pour les curieux, nous incitons à regarder le texte de Madeleine, une chanson du de la fin du XVIIIe et, plus ancienne encore, A frère Jean Tibaut publiée en 1607 !