Le jour de l'An approche
C'est le jour le plus beau
Chacun fouill' dans sa poche
Pour fair' un p'tit cadeau
Moi qui n'ai rien au monde
Pas même un p'tit écu
Ma pièce la plus ronde,
C'est le trou de mon cul (bis)
Cet air est également au répertoire du carillon (60 cloches) de la Basilique de Buglose, sous le nom de La Chalosse et les Landes
Voila au moins un bon usage des carillons d'église.
Harmonisation : Xavier Hubaut
Mp3 : Chorale de l'ULB
Voir la partition
La femm' qui pète au lit
Qui pète au lit
Éprouve quatre jouissances:
Elle bassine son lit
Bassine son lit
Elle soulage sa panse
Elle entend son cul qui chante
Elle empoisonne son mari
Elle entend son cul qui chante
Dans le silence de la nuit.
L'Anthologie Hospitalière et latinesque nous offre une version légèrement différente:
La femm' qui pète au lit
Éprouve quatre jouissances:
Elle parfume son lit
Elle soulage sa ventre
Elle entend son cul qui chante
Elle empoisonne son mari.
Cette chanson est originaire du Nord et connue en Flandre française et belge.
La femme qui pète au lit est interprétée de manière très originale par le groupe belge Turdus Philomelos, le nom savant de la grive musicienne. Ce groupe est composé de Julien de Borman: accordéon diatonique, Sébastien Willemyns: violon, Martin Kersten: saxophone, Gwenaël Francotte: batterie, Matthieu Chemin : basse et Karim Baggili : guitare.
Pour la petite histoire, ils se présentent comme Juliao het bronman : hardcoredeon, Sebatiew nillewims:violonu, Martik nerstrek: saxofond, Negwaef el rancotte: percutator, Matchem: babasse et bienitot Unuevo: guiteur.
Le style de l'interprétation est remarquable, improvisations successives passant d'un tango aux danses balkaniques endiablées et terminant par la musique juive, le tout dans un style très jazzy. Seul petit regret: ils prennent la version simplifiée, dans la phrase "Elle entend son cul qui chante", bien moins chantante que l'originale.
Si vous ne reconnaissez pas tout de suite la chanson, prenez la peine de patienter 3'18" (la chanson est jusque là, est jouée et improvisée en mode mineur !).
De toutes manières, c'est de l'excellente musique à écouter; leur site internet est www.turdus.be.
Quand j'étais petit,
Je n'étais pas grand,
Je montrais mon cul
À tous les passants.
Mon papa disait
"Veux-tu le cacher !"
Je lui répondais:
"Veux-tu l'embrasser !"
Cet air est connu et chanté par tous les enfants des écoles maternelles et primaires avec de nombreuses variantes.
Claude Gaignebet signale, dans Le folklore obscène des enfants publié en 1980, que le texte original était bien plus "sage" :
Quand j'étais p'tit' fille
Je n'étais pas grande.
J'allais à l'école
Des petits enfants
Mon pain à la poche
Mon sou à la main
Pour ach'ter une pomme
Manger avec mon pain.
Plaisir d'amour ne dure qu'un instant,
Mais la vérole dure toute la vie.
Il s'agit évidemment d'un pastiche de Plaisir d'amour, une chanson qui date de 1785 ! Les paroles sont de Jean-Pierre Claris de Florian et la musique a été écrite par Martini (Jean-Paul-Égide Schwarzendorf).
Ci-dessus, vous pouvez écouter une version originale chantée par Yvonne Printemps.
Le lundi, je baise en levrette,
Le mardi, je baise en canard
Le mercredi, je fais minette
Le jeudi, je m' fais sucer l' dard,
Le vendredi, feuille de rose,
Le samedi, soixante-neuf
Et le dimanche, je me repose
Pour me refair', du foutre neuf.
}
(bis)
L'air est celui du Pendu (de Saint-Germain) de Mac-Nab. Fort à la mode dans les cabarets parisiens, cet air est également repris par Colette Renard dans une très jolie parodie : Le Doigt gelé.
1. Si tu voulais chatouiller mon lézard
Je te ferais mimi,
Je te ferais minette
Si tu voulais chatouiller mon lézard,
Je te ferais minett', ce soir
2. T'as pas voulu chatouiller mon lézard,
Je n' te f'rai pas mimi,
Je n' te f'rai pas minette,
T'as pas voulu chatouiller mon lézard,
Je n' te f'rai pas minett' ce soir
3. lf you will do kili-kili to my lezard
I shall do you mimi
I shall do you minette
lf vou will do kili-kili to my lezard
I shall do you minett' tonight
4. You didn't made guili-guili to my lezard
I shan't do you mimi
l shan't do you minette
You didn't made guili-guili to my lezard
I shan't do you minett' tonight
On trouve évidemment beaucoup de couplets en langue étrangère; citons-en quelques uns.
En allemand :
Ob sie mein grosse bit masturbieren wollen
Ich matche dich mimich
Ich matche dich minette
Ob sie mein grosse bit masturbieren wollen
Ich matche dich minette am nacht
En patois :
Si tu voulais gatouiller ma lézarde,
Je te ferais mimi,
Je te ferais minette;
Si tu voulais gatouiller ma lézarde,
Je te ferais minette ce soir!
En latin :
Si te lezarum tutuare volebat,
Te faciam moumoune
Te faciam miamiam
Si te lezarum tutuare volebat,
Te faciam miamiam hodi!
En congolais :
Sokio lingui sokana elako nangaï,
Nako pessa sengo
Nako pess'idemo
Sokio lingui sokana elako nangaï,
Nako pess'idemo pokowa!
En patois morvandiot :
Si t'en voulo lipoter ma masio,
Yo te fero lili,
Yo te fero lichette;
Si t'en voulo lipoter ma masio,
Yo te fero lichette ce souar.
En espagnol :
Si te quieres el lagato casquear,
Te hare lili,
Te hare lilita;
Si te quieres el lagato casquear,
Yo te fero lichette noche.
Bien entendu, nous ne donnons aucune garantie sur ces traductions !
1. C'était un soir,
Bataille de Reichshoffen,
Il fallait voir
Les cuirassiers charger
Cuirassiers: chargez !
2. Un doigt !
C'était un soir ...
3. Deux doigts !...
4. Une main !...
5. Deux mains !...
6. Un pied !...
7. Deux pieds !...
8. La tête !...
9. Le cul !...
10. Le vit !
C'était un soir,
Bataille de Reichshoffen,
Il fallait voir
Les cuirassiers charger
Cuirassiers: baisez !
Cette bataille, dite de Reichshoffen, constitue un épisode sanglant de la guerre franco-allemande de 1870 qui opposa le Second Empire français et les royaumes allemands unis derrière le royaume de Prusse (aussi est-elle parfois appelée guerre franco-prussienne). En fait, c'est celle de Frœschwiller-Wœrth. Elle est célèbre pour une série de charges des cuirassiers français. La défaite française du 6 août 1870 ouvrira la route des Vosges et par conséquent celle de Paris. Elle aura aussi pour conséquence de rattacher pour 48 ans, l'Alsace et la Moselle à l'Allemagne.
La guerre dura du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871. Elle entraînera la démission de Napoléon III. Des députés (dont Léon Gambetta) proclament la République et la déchéance de l'empereur est votée le 1er mars 1871.
Dans Paris, exaspéré par les événements subis, naît la Commune, nom donné au mouvement révolutionnaire et au gouvernement insurrectionnel qui fut mis en place à Paris 18 mars 1871. Ce mouvement démocratique est écrasé dans un bain de sang lors de la "semaine sanglante", 21 au 28 mai 1871. Il y aura autant de morts parmi les fédérés (20.000) qu'à la bataille de Reichshoffen !
C'était une Espagnole
De la Marolle
Elle avait un' mijolle
Comme un' casserole
Elle jouait d' la trompette
Avec son pet(e)
Jouait des castagnettes
Avec ses tettes
Taram, tam, tam...
Dans se forme originale, cette chanson a été un des plus grands succès de Félix Mayol; voici un extrait de La Mattchiche datant de 1906; la musique, à l'origine une "zarzuela", est de P.Badia et a été arrangée par Charles Borel-Clerc
Voici, dues à P. Cadenas et adaptées par Léo Lelièvre et Paul Briollet, les paroles du premier refrain:
C'est la danse nouvelle
Mademoiselle
Prenez un air canaille
Cambrez la taille
Ça s'appell' "La Mattchiche"
Remuez vos miches
Ainsi qu'une espagnole
Des Batignoles
Napoléon
Veut danser dans l' salon
Mais Joséphine
Préfèr' dans la cuisine.
Qui ose encore dire, qu'à l'heure actuelle, on ne fait plus que des chansons stupides?
L'adaptation est belge, plus précisément bruxelloise.
La Marolle (ou les Marolles) était un ancien quartier très pauvre de Bruxelles. C'est là que se trouvait le "marché aux puces" ou "vieux marché", en bruxellois, "den ae met". Après la deuxième guerre mondiale, les Marolles se sont peu à peu hispanisées ce qui explique le titre.
Sur le même air, on chante en France, dans le Nord et au Carnaval de Dunkerke:
Refrain : Allons douc'ment
Sans trop presser l'mouv'ment
C'est palpitant
Et ça dure plus longtemps
1. Elle a des grosses tototes(1)
Ma tante Charlotte
Et c'est moi qui les plotte
Ses grosses tototes.
Elle a de belles cuisses
Ma tante Alice
Et c'est moi qui les lisse
Ses belles cuisses.
2. Il a un gros cigare
Mon oncle Edouard
Il l'astique tous les soirs
Son gros cigare.
Il a un beau m'tit(2) wiche(3)
Mon oncle Diche
Il aime qu'on lui pourliche
Son beau m'tit wiche.
3. Elle a de belles fesses
Ma tante Agnès
C'est moi qui les caresse
Ses belles fesses.
Elle a une belle boîte à prise
Ma tante Louise
C'est moi qui la défrise
Sa boite à prise.
4. Elle a un beau m'tit plat'che(4)
Ma tante Rosat'che
C'est moi qui lui fait mât'che(5)
A son m'tit plat'che.
Elle a une échalote
Ma tante Charlotte
C'est moi qui lui tripote
Son échalote.
(1) tototes = seins, nichons (2) m'tit = petit (3) wiche = sexe masculin, zizi (4) plat"che = sexe féminin, foufoune (5) faire mât'che = être copain, flatter
Pine au cul, Madame Bertrand,
Vous avez des filles (bis)
Pine au cul, Madame Bertrand,
Vous ayez des filles qu'ont l' con trop grand
Ils sont grands comme des marmites
Pour les enfiler faudrait d' trop gross's bites
Pine au cul
Quand ell's s'en vont à la messe
Ca leur rentre dans les fesses
Avec mon zizi, mon zizi, mon zizi,
Le monde entier bande et jouit
On le suce de New York à Paris
Il n'y a rien d' meilleur que l' jus d' mon zizi
Et si vous voulez régaler vos amies
Offrez leur mon zizi. Parlé: En vente dans cette salle
L'air original est celui d'une ancienne chanson: "A la Martinique" de 1912. Les paroles sont d' Henri Christiné sur une musique de George M. Cohan.
L'extrait que nous vous avons présenté est chanté par Charlus qui fut son premier interprète. Ce chanteur, aujourd'hui tombé dans l'oubli, avait également à son répertoire "Héloise et Abélard", "Les deux gendarmes", ... et bien d'autres qui ont eu leurs heures de célébrité.
Les trois refrains de la chanson disaient:
A la Martinique, Martinique, Martinique,
C'est ça qu'est chic, c'est ça qu'est chic,
Pas d' veston, de col, ni d' pantalon,
Simplement un tout petit cal'çon;
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir,
Jamais malad', jamais mourir,
On ôt' le cal'çon pour dîner l' soir,
Et tout le monde est en noir.
A la Martinique, Martinique, Martinique
C'est ça qu'est chic, c'est ça qu'est chic
Les p'tites femm's se mettent simplement
Une feuill' de bananier par d'vant
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir
Jamais malade, jamais mourir
Et la feuille, ça sert à rien du tout
On sait bien c' qu'y a en d'ssous
A la Martinique, Martinique, Martinique
C'est ça qu'est chic, c'est ça qu'est chic
Moi ach'ter, car je suis connaisseur
Du terrain pour devenir planteur
Y en a du plaisir, du plaisir, du plaisir
Elle répondit dans un soupir :
J' vois déjà que tu feras sûr'ment
Un planteur épatant.
Cette chanson, qu'on qualifiait à l'époque de chanson "nègre" (!), eut beaucoup de succès et fut par la suite reprise par Fragson, Mayol, Andrex, et, plus récemment, par les Charlots.
L'air, légèrement raccourci, servit dans les années 1950 de support à une publicité pour l'apéritif Martini.
Avec Martini, Martini, Martini,
Le monde entier chante et sourit
On en boit de New York à Paris
Y a rien d' meilleur qu'un vrai Martini
Et si vous voulez régaler vos amis
Offrez un Martini.
Avec mon zizi est, en fait, un détournement de cette publicité.
Le parlé de la fin se justifie par le fait qu'à l'époque (pas encore de TV et pas de pub sur les radios publiques), les publicités étaient essentiellement diffusées dans les salles de cinéma pendant les entractes. La publicité pour les "chocolats glacés" (Frisko et Alaska) était terminée par la petite phrase: "En vente dans cette salle".
C'est aujourd'hui que j'ai mes clottes
Non, tu ne pourra pas m' baiser!
J'ai mis de l'ouate dans ma culotte
Pour empêcher le sang de couler sur mes pieds
Non, non, tu ni me feras pas minette
T'es un salaud de vouloir ainsi me sécher
J'ai mis de l'ouate dans ma culotte
Pour empêcher le sang de couler sur mes pieds
Les femmes ça pue, ça sent la charogne
Les femmes, ça pue ça sent la morue
Y a que l' trou d' mon cul
Qui sent' l'eau de Cologne,
Y a que l' trou d' mon cul
Qui sent' la vertu
Ce petit intermède, très délicat(!), prouve l'origine essentiellement masculine des chansons paillardes ; c'est en fait la parodie d'une autre chanson moins sexiste:
Tout le monde y pue
Il sent la charogne
Y a qu' le trou d' mon cul
Qui sent l'eau d' Cologne
Cette chanson a été reprise par Pierre Dac et Francis Blanche.
Leur première émission radio commune: "Malheur aux barbus" est diffusée sur Paris-Inter en 1951-52. Elle a pour héros un dénommé Furax. Son succès est tel qu'il faut déplacer l'heure d'émission afin d'éviter que les écoliers n'arrivent en retard à l'école. Ils poursuivent par "Les Kangourous n'ont pas d'arêtes". Malheureusement, le caractère atypique de leurs émissions leur vaut d'être éjectés de la cette radio.
Ils reprennent les émissions en 1955 sur Europe n°1 dans le cadre d'une série dénommée "Signé Furax" dont les 5 saisons étaient intitulées "Malheur aux Babus" (en référence à leur émission-culte), "Le Boudin Sacré", "La lumière qui éteint", "Le gruyère qui tue" et "Le fils de Furax".
Il y est question de la secte des Babus qui veulent conquérir le monde par tous les moyens. Fanatiques religieux, ils ne ratent pas une occasion d'entonner leur hymne sacré:
Intro :
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
1. Tout le monde y pue,
Il sent la charogne.
Y a que le Grand Babu
Qui sent l'eau de Cologne
2. Tout le monde y pue,
Il fait mal au cœur.
Y a que le Grand Babu
Qu'a la bonne odeur.
Final :
Chaviro
Rotantacha
Chamipataro
Rogrillapatacha (bis)
Durant des années, les enfants ont hurlé à tue-tête ce hymne charmant sans imaginer les paroles de l'original !
Remarquons que pour mieux apprécier la subtilité des paroles du 3e couplet, il faudrait peut-être l'orthographier: Chat vit rôt - Rôt tenta chat - Chat mit patte à rôt - Rôt grilla patte à chat !
Qu'ils sont heureux les chiens
Qui font pipi dans la rue
Qu'ils sont heureux les chiens
Personn' ne leur dit rien
Pschiiiit
A rapprocher de ce petit poème intitulé Bonheur parfait:
Que les chiens sont heureux !
Dans leur humeur badine
Ils se sucent la pine,
Ils s'enculent entr'eux;
Que les chiens sont heureux !
Texte publié dans le Parnasse satyrique, édité par Auguste Poulet-Malassis en 1864 et attribué à un anonyme. On le retrouve également dans L'œuvre libertine des poètes du XIXe siècle de 1918, avec la signature Théophile G.....r.
Tous les spécialistes s'accordent pour en attribuer la paternité à Théophile Gautier (1811-1872)
1. Encore une boiteuse qui revient du marché,
Ell' porte dans sa hotte des œufs à plein panier.
Les œufs allaient cassi, cassant,
Boiteuse allait boiti, boitant !
Ah! Maman ne pleurez pas tant
Nous allons couper la bite à Sergent.
Mais avant de la lui couper,
Nous allons la lui attacher,
Attacher la bite à Sergent,
Avec un ruban blanc!
2. Encore une boiteuse qui revient du marché,
Ell' porte dans sa hotte des fesses à plein panier.
Les fess's allaient pendi, pendant,
Les œufs allaient cassi, cassant,
Boiteuse allait boiti, boitant !
3. ...des pin's à plein panier
Les pin's allaient bandi, bandant,...
Les fesses ...
Les œufs ...
etc.
4. ...des seins à plein panier,
Les seins allaient pointi, pointant,...
Les pin's ...
Les fesses ...
etc.
5. ...des couill's à plein panier,
Les couill's allaient flotti, flottant,...
Les seins ...
etc.
6. ...des cons à plein panier,
Les cons allaient bailli, baillant, ...
Les couill's ...
etc.
Cette chanson est originaire de Bretagne. Elle figure dans l'Anthologie de la chanson de Haute Bretagne par Simone Morand, publié par Maisonneuve et Larose en 1976. Elle est notamment interprétée par le groupe "Sacrée Bordée" ainsi que par "Tu Pe Du". Si les paroles sont plus sages, on reconnait évidemment la parenté.
1. Quand la boiteuse va-t-au marché,(bis)
Avec son beau petit panier (bis)
Elle s'en va, rouli-roulant,
Ah! Maman ne pleurez pas tant!
Ah! Ma doué quel trésor
D'avoir é-pousé, d'avoir é-pousé,
Ah! Ma doué quel trésor
D'avoir é-pousé un gars tout en or!
2. Elle emmène aussi son gabier,
C'est lui qui la fait manœuvrer.
3. Sur fond de plumes la fait mouiller
Lui prend trois ris dans l'tablier.
4. Et sa cotte lui fait carguer,
Sa chemise lui fait serrer.
5. Puis à courir le beau gabier
Lui guinde un gros mât de hunier!
6.Quand la boiteuse r'vient du marché,
Qu'apporte-t-elle dans son panier?
7. Alors elle se met à crier :
"Tu défonces mon petit panier!"
8.Un petit mousse sur le chantier
Avant dix mois sera lancé !
Elle revient, rouli-roulant,
Ah! Maman ne pleurez pas tant!
Ah! Ma doué quel trésor
D'avoir é-pousé, d'avoir é-pousé,
Ah! Ma doué quel trésor
D'avoir é-pousé un gars tout en or!
Colette Renard va un peu plus loin dans la grivoiserie. Elle chante quelques couplets intercalaires:
6 bis. J'étais pourtant dépucelée
Par un gros vit de canonnier
Mais toi tu m'as dérelinguée
Tu m'as tossé jusqu'au gésier
8 bis. Le roi des vits toujours paré
Qu'est le plus grand le mieux équipé
Pour saborder tous les paniers,
C'est le vit du mat'lot gabier
et de plus la boiteuse a épousé un cul tout en or !
Dans Le gai chansonnier français de 1886, on trouve une autre énumération recueillie dans les Deux-Sèvres:
Les couilles s'en vont
Pendi, pendant;
Les bits (*) s'en vont
Bandi, bandant;
Les cons s'en vont
Chanti, chantant;
Les poules s'en vont
Pondi, pondant;
Les œufs s'en vont
Rouli, roulant
Boiteuse derrière
Boiteuse devant
(*) Dans "bits" le "t" n'était vraisemblablement muet.
et le refrain (probablement chanté sur un air légèrement différent) est:
Non, maman, ne pleurez pas tant,
Nous allons branler la pine à Bertrand;
Avant de la lui branler
Il faut bien lui attacher
Avec un beau ruban blanc;
Nous allons frotter la pine à Bertrand.
La version du groupe breton "Tu Pe Du" est encore plus proche de la nôtre; on y trouve notament une énumération du contenu du panier qui se termine par:
Elle portait sur sa tête des chiens à plein panier:
Les chiens s'en vont jappi-jappant
Les chats s'en vont miauli-miaulant
Les oies s'en vont croqui-coquant
Les poules s'en vont piri-pipant
Les œufs s'en vont rouli-roulant
La vieille s'en va boiti-boitant
et le refrain se chante:
Boiteuse par-derrière,
Boiteuse par-devant
Sur les chemins du Morbihan
La vieille s'en va boiti-boitant
Mis à par le refrain, cette version est très semblable à la version canadienne ci-après
1. C'était un' pauvre vieille,
S'en allant au marché.
Portant dessur sa tête,
Des œufs dans son panier.
Les œufs s'en vont tout en roulant;
La vieill' s'en va tout en boitant.
Boîtez, la vieille
Boîtez d'un' patt' de d'vant!
4. ...Un' dind' dans son panier.
La dind' s'en va tout en piacquant,...
2. C'était un' pauvre vieille,
S'en allant au marché.
Portant dessur sa tête,
Un coq, dans son panier.
Le coq s'en va tout en chantant,
Les œufs s'en vont tout en roulant;
La vieill' s'en va tout en boitant.
3. ...Un' poul' dans son panier.
La poul' s'en va en cacassant,...
5. ...Une oie dans son panier.
L'oie s'en va tout en couacquant,...
Trou du cul
Tambours !
Trou du cul, de quoi te plains-tu?
N'es tu pas bien au milieu de mes fesses?
Trou du cul, de quoi te plains-tu?
N'es tu pas bien au milieu de mon cul?
Trompettes !
Et toi, fesse de gauche, de quoi te plains-tu?
N'es-tu pas bien à gauche du trou de mon cul?
Trompettes !
Et toi fesse de droite, de quoi te plains-tu?
N'es-tu pas bien à droite du trou de mon cul?
Orchestre !
Rabats ta quette (bis)
Dans ta braguette
Mon frère était vétérinaire,
Il soufflait dans l'trou d'ball'des chevaux,
Avec un petit tube en verre,
Afin de les rendre plus gros.
Mais un jour ce fut le contraire,
Le cheval souffla avant lui,
Ce qui fit éclater mon frère,
Et sur sa tombe on inscrivit:
Mon frère...
Un aimable correspondant nous a signalé une variante après les quatre premiers vers. En outre il s'agit du père et non plus du frère. Bah ! peu importe, du moment que ça reste dans la famille !
Mon père était vétérinaire
Il soufflait dans l' derrière des ch'vaux
Avec un petit tube en verre
Afin d' les faire dev'nir plus gros
Un jour un ch'val récalcitrant
Lui souffla dans la bouche de d'vant
Mon père en fut tout asphyxié
Asphyxié de la tête aux pieds
On l'emmena au cimetière
Au cimetière des chevaux
Et sur sa tombe qu'était en pierre
On inscrivit ces quelques mots
Ci-gît mon père vétérinaire...
Un correspondant le l'Oise nous signale une autre variante, fort proche, où la fin du 4e vers est bissé.
Allons la mèr' Gaspard
Encore un verre (bis)
Allons la mèr' Gaspard
Encore un verre
Il se fait tard.
Si l' paternel
Si l' paternel revient
On lui dira qu' son fils (sa fille)
Est toujours plein(e), plein(e), plein(e),...
L'origine de cette chansons est imprécise.
Les liégeois en revendiquent la parternité. La légende, qui n'en est pas à un anachronisme près, raconte que le célèbre "Tchantchès" (François en wallon liégeois) l'a chanté dès sa naissance, en l'an 760 (!) dans le célèbre quartier d'Outremeuse de Liège.
Toutefois, Gaspar, sans "d", était le patron du Diable au Corps, un ancien cabaret littéraire et estudiantin situé au 12, rue des Choux à Bruxelles.
C'est là qu'aurait été créé cette chanson.
D'après La légende de Tchantchès racontée par le Musée éponyme et Arnaud Decostre dans "www.quevivelaguibaille.be".
"Aim's-tu mieux boire et dégueuler,
Que de n' pas boire et t'emmerder?"
Le buveur désigné:
"Oui, j' aim' mieux boire et dégueuler,
Que de n' pas boire et m'emmerder!"
Le chœur:
"Qu'on verse à boire à c' cochon là,
On verra bien s'il dégueul'ra
Et pendant qu'il boira,
Que son voisin s'apprête;
Et pendant qu'il boira,
Chantons la Pomponette,
La Pomponette, la Pomponette...
Ce cochon là a bien pinté,
A son voisin de l'imiter
ou:
Ce cochon là a mal pinté,
Il va devoir recommencer
Claude Rassat signale une autre version dans Chansons populaires dans le Bas-Berry de Barbillat et Touraine.
Il faut qu'on s'apprête à boire, boire, boire;
Il faut qu'on s'apprête à boire comme il faut.
Camarade, prends ton verre.
Et ne le refuse pas,
Pendant qu'il filera,
Que chacun d'nous s'apprête,
Pendant qu'il filera,
Nous chanterons la pomponnett', la pomponna.
Il file, il file.....
Ce bougre-là a bien filé, son camarad' va r'commencer.
Regardez donc dans son verre,
Comme il a le cul bien haut;
Je crois qu'il vient d'Angleterre, terre, terre,
Car il a le cul en haut bien comme il faut.
Il ajoute le commentaire suivant:
La Pomponnette est un chant de beuverie à forme rituelle dont l'origine sans doute fort loin dans le passé, peut-être aux Bacchanales des Romains, peut-être à ces plantureux festins des Germains et des Gaulois pendant lesquels les cornes de vin ou de cervoise passaient de main en main, sitôt vidées que remplies.
Autour d'une table abondamment chargée de bouteilles, les convives sont rassemblés, chacun ayant son verre, à moins que par convention préalable, un seul verre serve pour tous, passant de main en main suivant le mode antique; et tous chantent ensemble le commencement de la mélopée.
A - On s'adresse à celui dont c'est le tour de boire
B - On lui remplit son verre
C - Les convives répètent " il file..." jusqu'à ce qu'il l'ait vidé
D - Le buveur pose son verre, dûment retourné (cul bien haut)
E - Les convives le complimentent puis s'adressent au suivant
Au cas où le "patient" ne parvient pas à vider son verre d'un trait, on lui chante :
Ce bougre-là a mal filé;
On va le faire recommencer.
L'avion, l'avion, l'avion,
Ça fait lever les yeux
La femme, la femme, la femme,
Ça fait lever la queue
"Pine au cul" cria la baronne
En voyant les couilles du baron
Je préfère les avoir dans mon cul
Que d' les voir traîner dans la rue.
Cet intermède est un peu court, même si on bisse traditionnellement couplet puis refrain. Comme toujours dans ces circonstances, quelques couplets sont venus s'y ajouter.
Parmi eux, nous nous bornerons à en signaler deux qui semblent survivre à l'usure du temps; contrairement aux autres, ils sont faciles à ajuster sur l'air !
Les singes, les singes, les singes,
Ça mange des cacahuètes
La femme, la femme, la femme,
Ça aime les coups d' quéquette.
C' n'est pas une arbalète
Mais un lézard tout poilu
Qui sort de la braguette,
Direction le trou du cul.
Quant à l'air, il est emprunté à un air de danse mexicaine, la raspa.
Au temps du succès des samba, mambo et autres cha-cha-cha,... la raspa était jouée peu après la seconde guerre par la plupart des orchestres "sud-américains" notamment Xavier Cugat, Perez Prado, etc.
L'air a été utilisé sous le titre "Le bal à Doudou" ( R.Champfleury, André Hornez et Thomson) par l'orchestre de Jacques Hélian. Notre compatriote Annie Cordy l'a chanté (avec d'autres paroles) sous l'intitulé "Señorita Raspa".